Même si on a toujours été timide, il y a des situations où on ne peut pas se permettre de ne rien dire et de ne rien faire. Je veux partager avec vous ce qui m’est arrivé il y a quelques jours. En déplacement à l’étranger, j’ai remarqué qu’un de mes chats urinait du sang. C’est le genre de signes qu’on ne peut pas laisser passer car cela peut être très grave. J’ai demandé à une amie si elle connaissait un bon vétérinaire dans le coin et effectivement il y en avait un mais qui ne parlait pas un mot de français. Ce qui était encore mieux c’est que de mon côté, je ne parlais pas non plus la langue du vétérinaire… un vrai casse-tête. Mon amie, étant bilingue, elle a accepté de m’accompagner et de faire l’interprète. Après avoir ausculté mon chat, le verdict est tombé. Il avait de très gros calculs dans la vessie et il fallait opérer la semaine suivante. Mon amie ne pouvait pas m’accompagner donc il fallait que je me débrouille toute seule.

 

Le choix de la timidité

Le jour convenu, j’ai pris ma voiture et hop je suis partie, direction vétérinaire. J’étais assez angoissée pour l’opération. J’étais presque arrivée quand une voiture commença à me klaxonner, à me faire des appels de phares puis à se mettre à côté de moi. Son conducteur me faisait de grands signes. J’ai compris que j’avais un problème avec une de mes roues. Quand je suis sortie de la voiture, cataschtroumph, j’avais une de mes roues arrières crevée avec un bon gros clou dedans.

J’ai pensé: « Purée, et si ça m’était arrivé il y a deux ans, quand j’étais encore timide, qu’est-ce que j’aurais fait? » La réponse qui m’est tout de suite venue à l’esprit c’est que je me serais débrouillée pour mon chat et pour ma voiture parce que JE N’AVAIS PAS LE CHOIX. Certes, j’aurais été quand même hyper stressée, j’aurais eu tous les symptômes de timidité extrême et peut-être même une crise d’angoisse mais j’aurais agi quand même, parce que j’y étais OBLIGEE. La peur de perdre mon chat et la peur de ne pas pouvoir rentrer chez moi étaient plus fortes que ma peur de parler à des personnes.

 

Ce qui est plus fort que nos peurs

Quand les douleurs que l’on risque d’avoir (pertes) ou les bénéfices (conscients ou inconscients) sont plus forts que nos peurs, on arrive à dépasser notre timidité. Et si on peut la dépasser en situations extrêmes (ou plutôt qui nous semblent extrêmes), ça veut aussi dire qu’on est capable de le faire en condition normale, n’est-ce pas ?

Pour finir la petite histoire, tout s’est bien passé pour mon chat et pour la voiture. Je suis arrivée à me faire comprendre par le vétérinaire et par le garagiste et rapidement la situation s’est résolue. 🙂 En maitrisant ses émotions, on reprend le contrôle de sa vie. Avec la timidité, le résultat aurait été le même mais j’aurais été très mal physiquement et mentalement….pour rien !!!

 

Et vous, est-ce que vous avez déjà vécu une situation où vous avez dû surmonter votre timidité ? Racontez-le dans les commentaires !

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