Note : Cet article participe à un événement inter-blogueurs sur le thème : “ Ma meilleure astuce pour dépasser mes blocages ” organisé par Nathalie Valentin du blog Je construis mon bonheur. En cliquant sur le lien suivant, vous pourrez découvrir les détails de cet événement.

 

J’aurais donné cher pour arriver à dépasser mes blocages et mes croyances limitantes lorsque j’étais timide. Imaginez : pouvoir parler librement aux personnes, avoir confiance en moi, oser aller vers les gens, me sentir à l’aise au milieu de la foule… Pour moi, c’était complètement impossible. Lorsque j’allais dans des soirées ou que j’assistais à des séminaires, d’un coup d’oeil, je repérais dans la pièce le coin le plus à l’écart pour éviter tout contact humain. Puis je longeais les murs pour rejoindre ma cachette, en prenant bien soin de ne croiser le regard de personne. Et généralement l’endroit parfait se situait derrière des piliers en mode Ninja, ou derrière les pancartes de l’évènement. Mes techniques de dissimulation étaient complètement au point grâce à mes années d’expérience.

 

Quand notre imagination est plus forte que la réalité

 

Sauf qu’un soir j’étais tranquillement au restaurant et là, un conférencier italien « Zio Mike » (l’oncle Mike) que j’apprécie beaucoup entra dans la salle, suivi par un petit groupe de personnes. J’avais déjà eu l’occasion de le voir et d’échanger avec lui lors d’un de ses séminaires (je m’étais donné un coup de pied aux fesses pour au moins lui dire merci pour la conférence et que c’était super). Il est très physionomiste, et il aime se rappeler de tout le monde, donc dans ma tête c’était obligé qu’il se souvienne de moi. Surtout que j’étais devenue rouge comme une tomate, que j’avais bégayé et que ça se voyait trop que j’étais morte de peur. Vive la timidité et le manque de confiance en soi ! Ça obéit parfaitement à la fameuse loi « plus tu essaies de te cacher et plus on te voit » que vous connaissez certainement. Bref, il est entré et il est allé s’asseoir non loin de ma table. Heureusement, j’étais… derrière un pilier (on ne change pas les bonnes habitudes). Cependant si je me levais, j’étais totalement « à découvert ». Le problème c’est que j’avais bientôt fini mon repas et que lui venait à peine de s’asseoir… Ma tête a commencé à se remplir d’une montagnes de choses horribles qui pouvaient arriver s’il me voyait. Il pourrait venir me parler, je ne saurais pas quoi répondre ! Je pourrais avoir une crise d’angoisse, que tout le monde me regarde et se moque ! Peut-être qu’ils me jetteraient même des oeufs pourris pour me chasser ! Oui, les pensées peuvent aller très loin parfois… J’ai commencé à avoir des sueurs froides et mes mains se sont mises à trembler. J’ai pris un dessert tout guettant ses moindres mouvements. A un moment, il se leva pour aller discuter avec des personnes et je n’étais plus dans son champ de vision ! Je me suis levée (toujours en mode ninja) et sans me retourner, je me suis enfuie d’un pas ultra-rapide et silencieux vers la sortie.

 

J’embrouille mon cerveau pour dépasser mes blocages

 

Lorsque j’y repense, c’était totalement ridicule, du grand n’importe quoi. Seulement sur le moment, j’étais complètement terrorisée, je n’avais aucun moyen de contrôler mes pensées et de dépasser mes blocages. Lorsque quelques jours après j’ai raconté l’épisode à un coach, il m’a dit : « Si ça se reproduit Jessica, il te suffit de « faire comme si ». Euh, oui d’accord, mais ça consiste en quoi ? C’est une technique qui permet de dépasser les blocages, les limites ou les résistances liées à l’image actuelle que l’on se fait du monde. On visualise la scène puis on agit en faisant comme si l’objectif était déjà atteint. Vu que notre cerveau n’arrive pas à faire la différence entre ce qui est vrai et ce qu’on imagine, on peut l’embrouiller pour arriver à dépasser nos blocages ! Cette technique nous permet d’ identifier exactement ce qu’il faut faire pour atteindre notre but en créant dans notre esprit des exemples ou des alternatives. Nous passons outre les limites de notre perception de la réalité, nos blocages psychologiques, nos convictions et notre égo ! C’est juste époustouflant !

 

Ok, et en pratique ça donne quoi ?

 

Lorsque vous vous dites : « je ne suis pas capable de faire ceci ou cela » ou qu’il y a une situation qui vous bloque, posez-vous ces questions (vous pouvez fermer si les yeux si cela vous aide à imaginer) :

  • Qu’est-ce qui se passerait si je pouvais faire ceci ou cela ? Comment serait la situation ?
  • Comment est-ce que je me sentirais si j’étais capable de…
  • J’agis comme si j’arrivais à faire ceci ou cela. Qu’est-ce que je ressens ? Comment est-ce que je me tiens ? Qu’est-ce que je serais en train de faire ?
  • Je fais comme si j’étais capable de faire ceci ou cela. Qu’est-ce que je ferais de façon différente d’aujourd’hui ?
  • Si j’arrivais à faire ceci ou cela / à être comme ceci ou comme cela, à quoi est-ce que je penserais ?

Le « faire comme si » devient une possibilité qui avant n’était pas envisageable à cause de nos barrières et de nos croyances limitantes. Ici on ouvre le champ des possibilités en créant ce que nous voulons comme représentation du monde qui nous entoure. En quelque sorte, on le vit, on l’expérimente et cela nous permet de mettre en place les comportements adéquats pour atteindre notre objectif dans le « monde réel ». Du coup, cela devient beaucoup plus facile de passer à l’action puisqu’en quelque sorte, on l’a déjà vécu ! Sans oublier que plus on répète ces comportements, plus ils s’intègrent en nous jusqu’à en devenir automatiques !

Cette technique a fait ses preuves avec moi. Je l’utilise régulièrement pour dépasser mes blocages et maintenant je m’en sers aussi pour aider d’autres personnes à franchir leurs limites ! Personnellement, je trouve que c’est encore plus efficace si c’est quelqu’un d’autre qui nous pose ces questions. Tout simplement, parce qu’on ne s’y attend pas et que ça court-circuite plus facilement notre schéma de pensées pour pouvoir répondre à la question. De plus si notre premier réflexe peut être de dire « je ne sais pas », la personne peut insister et continuer à nous poser la même question jusqu’à ce qu’on arrive à répondre et à dépasser nos blocages !

 

Un petit exercice spécial timide !

 

Agissez comme si vous étiez à l’aise avec les autres personnes. Comment vous sentiriez-vous ? Comment vous tiendriez-vous ? A quoi penseriez-vous ? Qu’est-ce qui serait différent de maintenant ? Il ne vous reste plus qu’à « faire comme si  » !

Et vous, quels sont vos plus gros blocages ? Et si vous les avez dépassés, comment avez-vous fait ? Ecrivez-vos réponses dans les commentaires ! 😉

 

Crédits photo : © Can Stock Photo / spukkato

 

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